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L’ONU a célébré le 10ème anniversaire des droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement
Le 28 juillet 2010, l’assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution reconnaissant l’eau et l’assainissement comme droits humains. Depuis, 193 États se sont engagés à garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous d’ici 2030, horizon fixé pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable.
À mi-parcours, le bilan est contrasté, selon Léo Heller, Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement, dans une déclaration faite à cette occasion. Si des initiatives et avancées ont été déclenchées par la reconnaissance de ces droits, les objectifs sont encore loin d’être atteints : une personne sur trois ne dispose toujours pas d’un accès à l’eau potable et plus de la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’équipement en assainissement sûr. La crise sanitaire a par ailleurs mis en exergue l’impossibilité de respecter les règles d’hygiène pour les populations les plus fragiles, qui ne disposent pas d’eau et ni de savon.
Le Rapporteur spécial a prévenu que l’atteinte de l’Agenda 2030 nécessite d’embarquer pleinement ces droits humains fondamentaux. Ses objectifs lient en effet toutes les grandes dimensions du développement : accès pour tous à la santé et aux services essentiels, protection de l’environnement, réduction des inégalités sociales, etc., toutes sont conditionnées à l’accès et au partage de la ressource en eau. Pour reprendre ses propos :
« Les engagements du Programme 2030 sont un moteur pour “ ne laisser personne pour compte ”, mais ce ne sera pas suffisant si les pays abordent les objectifs et les cibles comme un exercice purement quantitatif, mettant de côté les droits humains à l’eau et à l’assainissement ».
Un constat important pour bâtir un monde plus résilient, qui s’attaque aux causes structurelles de nos vulnérabilités, à l’issue de la crise sanitaire liée au Covid-19.