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Innovation : des satellites pour tracer la pollution plastique en Indonésie

L’Indonésie, un des pays les plus affectés par la pollution plastique des cours d’eau et de l’Océan, a décidé de s’appuyer sur l’expertise européenne en matière de surveillance depuis l’espace pour s’attaquer d’urgence à ce fléau. L’objectif : tracer les flux de matières plastiques pour optimiser la collecte des déchets.

 

Avec 620 000 tonnes de déchets plastiques rejetés en mer, l’Indonésie est tristement connue comme l’un des pays les plus gros contributeurs en termes de pollution plastique marine. Conscient de l’urgence, le gouvernement indonésien s’est engagé à diminuer de 70% les débris plastiques marins à l’horizon 2025. Parmi les solutions mises en œuvre pour atteindre cet objectif, le ministère des Affaires Maritimes et de la Pêche (KKP) a opté pour l’innovation, en recourant aux services satellitaires proposés par la société française CLS. Filiale du CNES et de CNP, elle est pionnière dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance des activités terrestres et maritimes et la localisation et collecte de données environnementales.

Tracer les déchets plastiques des fleuves à l’Océan Indien

70 balises Argos ont été déployées à l’embouchure de trois fleuves : le Cisadane à Jakarta, le Bengawan à Solo sur Java centre et sur le fleuve Musi à Palembang sur l’île de Sumatra. Elles émettent des positions toutes les heures, permettant d’assurer leur suivi en mer depuis l’espace. Grâce à elles, l’enjeu est d’étudier la dérive des macro-déchets, comprendre les mécanismes d’accumulation et les impacts sur les écosystèmes aquatiques mais aussi de prioriser et optimiser les collectes et nettoyages dans les rivières, sur les littoraux et en mer.

Un projet placé sous le signe de la coopération

Depuis le début du projet en février, les analyses des chercheurs indonésiens (Institut indonésien des sciences – LIPI) et français (CLS et Institut de Recherche et de Développement – IRD) ont permis de tirer un premier constat : 90% des déchets finissent sur le littoral, ce qui constitue une bonne nouvelle car la collecte y est plus facile. En revanche, il est nécessaire d’étudier les flux de plastiques en mer suivant les saisons, pour bien mesurer les impacts conjugués du courant, des vagues et des vents, ce qui explique la durée de l’expérimentation sur deux ans. L’AFD Indonésie et la Banque Mondiale soutiennent financièrement ce projet.

Des modélisations des dérives des macro-plastiques, établies à partir de modèles océaniques et des embouchures éprouvées, font partie du projet. Elles complètent l’approche terrain avec les balises, pour étudier la circulation des plastiques dans les réseaux hydrologiques et océaniques.

À terme, un portail de simulation de dérive des plastiques sera disponible et permettra à la fois la prévision des volumes de déchets qui s’échoueront et, plus important encore, l’identification des points d’accumulation et de dispersion au sein des fleuves…

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Crédits photos : CLS

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