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Toutes les actualitésBâtir et urbaniser le long du fleuve
Initiatives pour l’Avenir des Grands Fleuves s’est rapprochée de l’Ecole Nationale d’Architecture de Lyon afin d’établir un échange de long terme entre des étudiants et les représentants de disciplines variées présents au sein des IAGF. Cette collaboration a pu voir le jour dès 2016 à travers le Master 1 AVP -Architectures Villes Périphéries, sous la responsabilité de Ludovic Ghirardi, architecte EPFL et chercheur au sein de l’UMR 5600 EVS -Environnement Ville Société.
Une première rencontre tenue en mai 2016 a permis d’appréhender la vallée du Rhône à travers l’une de ses particularités : la cohabitation entre un fleuve et une urbanité, de sa source à son embouchure.
Le Master AVP- Architectures Villes Périphéries
L’enseignement de Master AVP se penche depuis plusieurs années sur les rapports dialectiques qui coexistent entre le fleuve et les villes de la vallée du Rhône. Chaque année, une portion du territoire du couloir rhôdanien est analysée dans l’objectif d’y proposer de nouvelles formes urbaines sur des périphéries en lien avec le fleuve. Sous la responsabilité de Ludovic Ghirardi, architecte EPFL et chercheur au sein de l’UMR 5600 EVS -Environnement Ville Société, cet enseignement à la fois prospectif et collaboratif est construit autour d’une équipe enseignante composée d’architectes, de paysagistes et de géographes. Depuis 2015, une étroite collaboration établie avec la FAU-USP (Faculté d’Architecture et Urbanisme – Université Sao Paulo) permet aussi de multiples regards croisés sur des sites urbains fluviaux de part et d’autre de l’Atlantique.
Un premier rendez-vous en mai 2016 à Lyon
Le 4 mai 2016, l’occasion a été donnée aux étudiants de présenter leur projet développé autour de la thématique de l’université du XXIe siècle, avec une logique d’implantation sur le segment du Rhône qui court du sud de Lyon à Vienne. Pour les faire réagir, des membres du panel IAGF (Julien Clément, anthropologue ; Corinne Castel, archéologue ; Pascal Bourdeaux, historien) ont apporté leur vision, aux côtés de deux membres du corps professoral de l’ENSAL.
Installés sur la grande scène de la Maison de la Danse, chaque groupe d’étudiants a été invité à préciser comment son projet tirait parti de la proximité du fleuve. Face au jury, trois maquettes appuyaient les présentations : la première présentant la Vallée du Rhône dans son ensemble, la seconde le territoire d’étude proposé à tous les groupes d’étudiants – une trentaine de km entre Lyon et Vienne – et la troisième correspondant au projet propre à chaque groupe.
Enrichir l’approche architecturale par des regards complémentaires
Les étudiants ont ensuite été confrontés à des questions issues de domaines auxquels ils ne sont pas ou peu confrontés. Plusieurs thèmes sont apparus, tels que le choix de l’emplacement du projet par rapport au cours d’eau : Comment réinvestir les lônes sans les dénaturer ? Les bâtiments doivent-ils nécessairement s’insérer dans le paysage, ou peuvent-ils se positionner en opposition ?
L’esprit général de la démarche architecturale a également été remis en perspective : quels sont les usages existants des cours d’eau ? Comment prendre en compte le patrimoine matériel et immatériel, la mémoire des gens, pour retrouver l’histoire des cours d’eau ? Comment faire cohabiter le projet avec la faune et la flore ?
Le jury a enfin interrogé les étudiants sur la dimension prospective de leur projet : qu’est-ce que l’université de demain et en quoi ces projets prévoient-ils l’évolution des pratiques d’étudier ? Comment intégrer les usages futurs des voies de transport, à commencer par le fleuve ?
A en juger par les réactions des étudiants, du corps professoral et des panélistes, cette session a donné pleine satisfaction et répond ainsi à l’une des orientations fortes visée par IAGF : la relation avec le monde académique et l’importance pédagogique.
Une nouvelle rencontre se tiendra au premier semestre 2017, avec la participation de nouveaux pôles académiques.