Actualité
Toutes les actualitésChiffre clé : 2,4 mètres
Il s’agit du niveau que pourrait atteindre la montée des eaux en 2100, selon la nouvelle estimation d’une vingtaine de scientifiques. Ces derniers ont, dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy Sciences (PNAS), réévalué les risques liés à la fonte de l’Antarctique et du Groenland.
Sous l’effet du réchauffement de l’atmosphère et des océans, les glaces fondent partout dans le monde. Une étude publiée en début d’année a montré que le Groenland aurait perdu en moyenne 280 milliards de tonnes de glace/an entre 2002 et 2016. Une autre étude portant sur l’Antarctique estime que le continent aurait, quant à lui, perdu 252 milliards de tonnes de masse glaciaire par an entre 2009 et 2017.
Les conséquences de la disparation des glaciers sont graves : perturbation de la circulation océanique mondiale, augmentation des variations de température, et montée du niveau des mers et océans. En 2013, le GIEC évoquait, dans son scénario le plus grave, une élévation du niveau des mers de 98 cm d’ici 2100. Cette nouvelle étude dresse un tableau encore plus sombre : si le réchauffement de la température mondiale atteint 5°C, il existerait un risque de 5% que le niveau de la mer dépasse 2,4 mètres à la fin du siècle.
Jonathan Bamber, co-auteur de l’étude, estime que « la probabilité est faible mais plausible (…) elle doit être prise en compte dans les projections et les projets d’aménagement. » En effet, une élévation du niveau de la mer de 2 mètres entraînerait la perte de 1,79 million de km² de terres et provoquerait le déplacement de millions de personnes.