La coalition internationale Eau et Climat est lancée

Faire front commun

Cette coalition a été présentée lors d’un événement de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 18 mars dernier. Dans les discours d’ouverture, une même urgence s’est fait jour, à la fois sur l’ambition donnée, les moyens à mettre en œuvre en termes d’adaptation au changement climatique et l’intensification des actions pour aller plus vite. Il a notamment été rappelé que plus de la moitié de la population mondiale sera confrontée au stress hydrique d’ici 2050 et qu’aujourd’hui encore, plus de 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau et à l’assainissement. Les principales répercussions du changement climatique sont de nature hydrologique. M. Emomaliji Rahmon, Président du Tadjikistan est l’un des chefs de file de cette nouvelle coalition. Il a témoigné de la situation de son pays : au siècle dernier, le Tadjikistan comptait plus de 14 500 glaciers, couvrant 8 % du territoire. Un millier d’entre eux a complètement fondu et le volume global a diminué de près d’un tiers.

Cette tendance peut évidemment avoir des conséquences tout à fait dramatiques à moyen et long terme. Par ailleurs, le changement climatique a intensifié la fréquence des phénomènes hydrologiques et météorologiques naturels tels que les coulées de boue, les inondations, les sécheresses, les glissements de terrain et les avalanches. Chaque année, les catastrophes naturelles déstabilisent gravement l’économie et l’environnement du Tadjikistan, et sapent de ce fait les efforts que nous déployons pour parvenir au développement durable. Je voudrais souligner que ces défis sont représentatifs de ceux que rencontrent d’autres pays d’Asie centrale », a-t-il expliqué.

L’objectif premier de la Coalition est donc la mise en place d’un programme mondial intégré sur l’eau et le climat afin de renforcer l’adaptation et la résilience par une meilleure concertation entre politiques publiques sectorielles (eau, prévention des catastrophes naturelles, climat, sécurité de l’approvisionnement en eau et alimentation…). Un second enjeu est de combler le manque d’informations sur les ressources en eau disponibles pour les différents usages et les risques naturels liés à l’eau. 60 % des pays membres de l’Organisation Météorologique Mondiale font état d’une diminution des capacités de surveillance hydrologique et donc des moyens d’aide aux décisions dans les domaines de l’eau, de l’alimentation et de l’énergie. Seuls environ 40 % des pays du monde disposent de systèmes d’alerte précoce efficaces en cas d’inondation ou de sécheresse.

C’est pourquoi l’OMM a pris la tête de la coalition, qui réunit 12 organisations onusiennes.

Rallier des partenaires du monde entier

Au-delà des organisations onusiennes fondatrices et des 15 leaders qui forment un panel représentatif, la coalition vise un public large de parties prenantes : organisations scientifiques, secteur privé, organisations non-gouvernementales, États membres et société civile. Elle vise à combiner avancées politiques et mise en œuvre concrète, avec notamment une activité de place de marché pour favoriser de nouvelles actions ou la recherche de partenaires et une plateforme d’échange. Le mot d’ordre : “Water action is the best answer to climate change” !

IAGF, dans le cadre de son partenariat pluriannuel avec l’OMM, participe à cette initiative.

En savoir sur la coalition Eau et Climat