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Fleuve Niger : des initiatives émergent

Sauver le fleuve Niger. Ce mot d’ordre a été lancé dès 2015 à l’occasion de la COP21. Troisième plus long fleuve d’Afrique (4 200 km) après le Nil et le Congo, son bassin s’étend sur près de 2 millions de km² au cœur de l’Afrique de l’Ouest et une partie de l’Afrique centrale. Entité vitale pour le Mali, il nourrit 85% de la population et toutes les activités socio-économiques du pays sont liées à sa bonne santé. Or, il se meurt.

Les causes ? Le changement climatique : le fleuve s’ensable avec l’avancée du désert, le niveau d’eau diminue, mais aussi et surtout les activités humaines, qui l’ont transformé en un vaste dépotoir. Les eaux du fleuve sont polluées par des déchets domestiques et industriels de toutes sortes : eaux usées des industries et des unités artisanales (tannerie, teinturerie) de Bamako ; résidus d’engrais dans la région agricole de Ségou et produits de l’extraction minière de la région de Sikasso… mais aussi les produits nocifs (mercure, cyanure de l’activité d’orpaillage) du site de Kangaba, en amont de Bamako, qui déciment les poissons et affectent la santé des hommes qui s’en nourrissent.

Des premières actions qui suscitent l’espoir :

 

  • La Banque Mondiale a approuvé le 13 mars 2018, un projet de réhabilitation qui sera financé à hauteur de 27,8 millions de dollars. Il s’agit de restaurer l’environnement le long du fleuve Niger et d’améliorer les moyens de subsistance pour les millions de personnes dont la survie est en jeu. Il est prévu notamment des opérations de dragage du sable qui menace la navigation de plus en plus compromise.
  • L’UNESCO et le Mali ont, à travers un partenariat signé le 21 mai, réaffirmé leur volonté de sauvegarder le fleuve et ses ressources. L’accent a notamment été mis sur la sensibilisation et l’éducation des riverains pour changer les comportements.
  • L’Agence de bassin du fleuve Niger a lancé un site internet de collecte et partage de données sur la qualité de l’eau du fleuve. En rendant l’information accessible à tous, citoyens et chercheurs, l’objectif est de faire prendre conscience de l’importance d’une eau propre.
  • Les Maliens aussi se mobilisent : dans la capitale, une association dénommée Sauvons le fleuve Niger a vu le jour en 2017 pour participer aux activités de désensablement du fleuve Niger pour faciliter son écoulement et permettre le retour des activités de culture agricole et de pêche. Dans la commune rurale de Faléa, dans la région de Kayes, 21 villages de la commune se sont organisés en association. Ils ont commandé en mai dernier une étude scientifique qui démontre que les nouvelles techniques d’orpaillage – dragues pour extraire le minerai dans le lit des fleuves et mercure pour récupérer et nettoyer l’or en poudre – ont considérablement augmenté la pollution de l’eau de la rivière Falémé, affluent du fleuve Sénégal. Le maraichage et la culture céréalière ont disparu.

Une prise de conscience et des premières initiatives avant, on l’espère, un plan d’actions d’envergure…

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