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Pénurie d’eau dans le Sud-Ouest de la France : regard croisé entre Erik Orsenna et Martin Malvy

Le 15 mars, à l’occasion du cycle de conférences « Les Rencontres de l’Occitanie », organisé par La Dépêche du Midi, Erik Orsenna, Président d’IAGF et Martin Malvy, Président du Comité de bassin Adour-Garonne, Ancien Ministre et Président du Conseil régional ont confronté leurs visions, internationale et régionale, sur la raréfaction de la ressource en eau et les moyens d’y faire face. Sa rareté nous rendra-t-elle plus intelligents ?

Le bassin A dour-Garonne est en effet le plus impacté des six bassins français par l’évolution climatique. Selon l’Etude Garonne 2050 commanditée par l’Agence de l’eau, les débits naturels d’étiage seront réduits, à l’horizon 2050, de 20 à 50% pour le bassin de la Garonne, territoire par ailleurs à la fois agricole et très attractif d’un point de vue démographique, avec 50 000 nouveaux arrivants par an dans l’agglomération toulousaine.

Pour Martin Malvy, la mobilisation doit se déployer autour de trois axes : économiser l’eau sans pénaliser, améliorer sa qualité, chercher de nouvelles ressources, en s’appuyant sur la recherche, afin de développer de nouvelles technologies agricoles, moins consommatrices en eau, et de nouvelles habitudes de consommation. « Il faut agir vite », insiste-t-il. Et ensemble, a martelé Erik Orsenna : « la prise de conscience est là. Savoir est une chose. Maintenant, il faut croire à ce que l’on sait pour trouver ensemble les solutions appropriées. Car l’eau n’est pas comme le pétrole. Elle est différente d’un bassin à l’autre, dans ses usages et ses parties prenantes, ce qui exige un effort particulier ». Du côté des élus, il s’agit de dépasser une vision à court-terme en engageant « des solutions invisibles aujourd’hui mais qui ne porteront leurs fruits que plus tard ! » Pour l’ensemble de la société, il importe que chacun s’approprie son fleuve, le comprenne pour mieux le respecter. Une pédagogie de l’eau est nécessaire, afin que cette ressource ne soit pas considérée comme un dû mais un véritable bien commun à préserver.

Ce riche échange a été suivi par Pascal Mailhos, Préfet de Région et de très nombreux décideurs locaux. IAGF souhaite le poursuivre en organisant sa 7ème session courant octobre à Toulouse et Bordeaux autour de la question du stress hydrique.

Visionner l’intégralité de la conférence

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