Actualité
Toutes les actualitésQuand la sécheresse de 2022 fait émerger des trésors cachés…
Crédit photo © Reuters
Trois statues bouddhistes qui seraient âgées de 600 ans sont sorties des eaux du fleuve Yangtsé, dans le sud-ouest de la Chine, alors que la région était en proie à une importante vague de chaleur et de sécheresse.
Enclavée dans des alcôves de roche sur les hauteurs de l’île Foyeliang, la statue centrale de l’édifice représente un moine assis en tailleur sur un piédestal de lotus, les mains jointes au bas de son ventre. Selon Niu Yingbin, chercheur associé à l’Institut des reliques culturelles et d’archéologie de Chongqing, les statues auraient été érigées pour bénir les bateaux pour leur garantir une navigation paisible sur les eaux du fleuve.
En Irak, c’est toute une ville antique vieille de 3 500 ans et enfouie dans les eaux du Tigre qui a été mise à nue. Les archéologues n’ont eu que quelques semaines pour fouiller avant la remontée des eaux.
Aux Etats Unis, c’est un bateau du XIXe siècle qui a été retrouvé dans le lit asséché du fleuve Mississipi, en Louisiane.
Des semaines de sécheresse brûlante à travers l’Europe ont également révélé des trésors longtemps submergés :
Le Danube est tombé à l’un de ses niveaux les plus bas en près d’un siècle, exposant les carcasses de plus de 20 navires de guerre allemands coulés pendant la Seconde Guerre mondiale, près de la ville portuaire serbe de Prahovo.
En Espagne, les archéologues ont pu accéder des dizaines de monolithes préhistoriques de Guadalperal dans une retenue d’eau asséchée en Estrémadure.
Quant à l’Italie, c’est une découverte moins réjouissante qui a été faite par des pêcheurs sur la rivière Po, à proximité d’un village d’habitation : celle de bombes enfouies depuis la 2nde Guerre Mondiale (qui ont depuis fait l’objet d’un déminage contrôlé).
A Rome, le niveau du Tibre a baissé d’un mètre et laissé réapparaître les vestiges du Pons Neronianus, un ancien pont associé à l’empereur Néron. L’édifice pourrait avoir été détruit autour du IIIe siècle de notre ère.
Les décrues de l’Elbe et du Rhin en République tchèque et en Allemagne ont également fait réapparaître des roches gravées il y a parfois plusieurs siècles lors de précédents épisodes de sécheresse : un avertissement aux famines liées aux périodes de stress hydrique. Ces pierres gravées, tristement nommées par la communauté scientifique « pierres de la faim », seraient au nombre de 25 en Europe, visibles uniquement quand l’eau des fleuves est basse.