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Tous les événementsCOP15 Biodiversité : vers l'adoption d'un nouveau cadre mondial pour la biodiversité
Le Canada accueillera du 7 au 19 décembre 2022 la quinzième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique. Cette COP devra valider le prochain cadre mondial de la biodiversité pour la décennie 2020-2030.
La conférence des Nations unies sur la biodiversité réunira les gouvernements du monde entier afin qu’ils conviennent d’une nouvelle série d’objectifs pour la nature au cours de la prochaine décennie, par le biais du processus du cadre post-2020 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité devait initialement se tenir du 15 au 28 octobre 2020 à Kunming, en Chine, mais a été reportée en raison de la COVID-19 et ce, à plusieurs reprises ! Une première phase s’est déroulée virtuellement du 11 au 15 octobre 2021 ; la seconde aura donc lieu à Montréal, du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal, siège du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations-Unies.
Un sommet environnemental important
La Convention sur la diversité biologique a été signée pour la première fois par 150 chefs de gouvernement lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Ses principaux objectifs sont la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs, et la répartition juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
La COP15 est un rendez-vous fondamental, la crise de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes ayant des conséquences directes sur nos sociétés, du dérèglement climatique à la qualité des eaux ou la résilience des territoires (voir l’appel signé par IAGF sur les zones humides, notre assurance-vie). Elle survient également après la fin du cycle de négociations débuté en 2010 (convention d’Aichi), qui a défini une stratégie pour la période 2010-2020. Les nouvelles négociations doivent aboutir à un accord cadre, qui guidera l’action internationale, un peu à l’image de ce qu’a pu être l’Accord de Paris sur le climat signé en 2015.
Les grands enjeux de la COP :
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Un objectif de protection plus ambitieux :
Les objectifs d’Aichi prévoyaient la mise en place d’aires protégées sur 17% des terres et 10% des zones marines. Les textes discutés fixent un objectif plus ambitieux : 30% sur terre et sur mer (programme 30/30).
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Un plan de financement international :
Comme en matière climatique, le financement est un enjeu essentiel de la lutte contre la crise de la biodiversité, et une question qui fracture pays riches et pays pauvres. En effet, la plupart des zones naturelles riches en biodiversité (que l’on appelle parfois des hotspots) sont situées dans des pays pauvres ou des pays en développement, alors que la plupart des pays riches ont déjà très largement dégradé leur biodiversité et leurs écosystèmes locaux. Certains pays militent pour l’adoption d’un fond spécifique, alimenté à hauteur de 100 milliards par an, et jusqu’à 700 milliards en 2030.
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La fin des subventions aux produits nocifs pour la biodiversité :
Les pré-discussions menées à Genève en 2021 appelaient à réduire de 500 milliards par an les subventions aux produits nocifs type pesticides, énergies fossiles, au niveau international. Le monde associatif, lui, préconise l’arrêt des subventions pour ces produits.
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L’encadrement de l’Information sur les Séquences Numériques (ISN) :
L’Information sur les Séquences Numériques désigne les questions relatives au séquençage ADN du vivant, et sur son possible encadrement.
Toutes les sessions de la COP-15 seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube.